Les problèmes de comportement chez le chien
Voici ici quelques des problèmes les plus récurrents qui vous amènent à être vus en consultation. Quelques pistes…
Les Problèmes liés à la solitude chez le chien
Ils peuvent avoir différentes causes et un simple descriptif n’est pas suffisant pour comprendre leur provenance.
Il faudra filmer en votre absence. Cela permettra une analyse juste de la séquence comportementale et des postures émises par votre animal et donc de cibler son émotion et l'intensité de celle-ci.
Ceci sera utile à une bonne compréhension (et donc gestion) de la problématique.
En effet, lors des consultations, il est fréquent que des chiens décrits par leur maître comme anxieux et en détresse se révèlent, après visionnage, dans d’autres émotions.
L’anxiété de séparation à proprement parler est un trouble de l’humeur.
Il s’agit d’une pathologie qui doit être diagnostiquée par un vétérinaire comportementaliste ou spécialiste. Elle provoque une grande détresse lors du départ de la personne d’attachement, que votre animal reste seul ou en compagnie d'autrespersonnes.
Pour tout ce qui concerne la gestion en absence, il va d'abord falloir déterminer le problème existant.
En revanche, de manière tout à fait préventive, vous pouvez mettre en place les choses suivantes :
Des comportements de va-et-vient d’une pièce à l’autre, avec une porte qui s’ouvre, se ferme doivent être inscrits dans le quotidien comme une routine.
Cela aidera grandement votre animal à intégrer vos déplacements comme une normalité.
Apprendre à votre chien la mise à distance au sein même du foyer avec une occupation agréable (os cru à mastiquer par exemple) aidera grandement sa mise en autonomie.
Il est indispensable de donner une occupation telle que de la mastication (aliments dans Kong /tapis de léchage/objets à ronger) à votre chien lors de vos départs ; elle permettra des associations positives et de l’occupation lorsqu’il se retrouve seul.
Les Agressions
Dans de nombreux cas, elles ont pour fonction de tenir à distance.
Que ce soit en protection d’une ressource alimentaire, d’un lieu de couchage, d’une personne, d'un autre chien mais aussi par protection de soi, le chien crée de la distance en agressant.
Il y a cependant d’autres types d’attaques qui, elles, apaisent ou font du bien : c'est le cas des agressions redirigées, de certaines agressions par excitation, entre congénères, par amour de la bagarre.
Pour vous aider au mieux, il faudra faire une classification du type d’agressions et déterminer le risque de dangerosité (si attaque sur humain).
La première chose recommandée est le port d’une muselière (de type Baskerville, pour le confort de votre chien) permettant de sécuriser l’environnement.
Elle apaisera par la même occasion le propriétaire et vous pourrez ainsi travailler en sureté avec votre animal dans l’apprentissage de comportements alternatifs.
Cet apprentissage ne peut se faire qu’en émotion stable. Pour cela, il faudra donc :
Soit gérer votre environnement et les distances qui permettront à votre chien d’être en capacité cognitive d'appliquer de nouveaux comportements.
Soit réguler l’intensité des émotions et facilitant les apprentissages grâce à une médication optimale délivrée par un vétérinaire.
Les Peurs
Elles se caractérisent par des comportements différents selon l’individu et la situation.
Les 3 réactions réflexes face à la peur :
De la fuite/évitement face à une situation, une personne, un environnement réel.
De l’immobilisme/inhibition par des postures de repli.
Des comportements agressifs ayant pour but de tenir à distance.
A travers les peurs il peut y avoir des causes diverses :
Des troubles hormonaux peuvent être à l’origine des peurs de votre animal, une vie appauvrie en stimulation sensorielle durant la période d’imprégnation peut aussi compliquer la confrontation à chaque nouveauté, des événements de maltraitance.
La génétique joue quant à elle un rôle important dans la compréhension de tout problème de comportement de votre animal.
Pour tout problème comportemental, je vous recommande vivement de consulter un comportementaliste ayant bénéficié lors de sa formation de connaissances médicales, indispensables pour estimer s’il est opportun de vous référer à un vétérinaire généraliste ou spécialiste.
La gestion des peurs peut se travailler de différentes manières : il aura tendance à privilégier les thérapies en désensibilisation systémique qui consistent à exposer de manière progressive l’animal au stimulus tout en veillant à ce qu’il soit continuellement en émotion stable.
Ceci pour une question de bien-être.
Un coach comportementaliste travaille en rééducation : ceci pour aider l’animal dans la gestion de ses émotions et l’apprentissage de comportements alternatifs.
Ce qui signifie que tout comportementaliste doit être capable de s’adapter à chaque animal, à sa personnalité, ses émotions et trouver des pistes efficaces pour lui permettre d’évoluer au mieux.
Et puis, avec l’animal, il y a son propriétaire qu’il faudra aider, guider, coacher pour ressouder le lien qui les unit.
Le coach vous aidera à mettre en place le travail de rééducation avec votre animal
Dans les problèmes de comportement, il peut y avoir une cause médicale : physiologique, hormonale mais aussi psychiatrique et on entre alors dans des troubles de l’humeur (pathologique).
Dans ce cas-ci l’intervention d’un vétérinaire spécialiste est indispensable afin de diagnostiquer, prescrire un traitement optimal et conseiller le travail de thérapie à appliquer.
A travers les peurs exprimées par votre animal, une analyse précise permettra qu’elles soient prises en charge efficacement.
En effet il n’y a aucun sens à mettre en place un travail en désensibilisation si les peurs de votre animal sont liées à un trouble hormonal.
Comme vous le comprendrez, la collaboration interdisciplinaire (vétérinaire généralistes, coach comportementaliste, spécialistes, propriétaires et autres intervenants aidera grandement à une prise en charge optimale des problèmes, voir des troubles du comportement de vos animaux.
Le Medical training
En vidéo : Travail de désensibilisation aux manipulations suite à un événement vécu comme traumatisant par cette chienne. Travail d’équipe pour une prise en charge optimale.
Dès le plus jeune âge, il est recommandé de préparer votre chien aux manipulations vétérinaires afin qu’elles soient associées à du plaisir.
Pour se faire, touchez-le sur certaines parties de son corps et donnez-lui sa friandise préférée. Procédez de manière progressive, à son rythme afin de ne pas créer l’effet inverse : le sensibiliser.
Procédez quotidiennement à de légères manipulations (regardez les oreilles, les yeux, tenir etc.) suivies de sa friandise préférée à chaque toucher.
Pour tous les chiens sensibilisés, l’aide d’un coach comportementaliste travaillant le médical training pourra permettre d’améliorer grandement le bien-être de tous lors de ces manipulations.
Un coach comportementaliste travaille pour réhabiliter un animal en l’aidant dans la gestion de ses émotions et l’apprentissage de comportements alternatifs. Ce qui signifie que tout comportementaliste doit être capable de s’adapter à l’animal dans sa singularité. Ce qui implique de tenir compte de sa personnalité, ses émotions et trouver des pistes efficaces pour lui permettre d’évoluer au mieux.
Et puis, avec l’animal, il y a son propriétaire avec lequel il faudra se focaliser sur le lien à ressouder. Une relation à renforcer qui s’est parfois ébranlée.
Le coach vous aidera dans le travail de rééducation à mettre en place.
Dans certains cas, l’utilisation d’une médication peut s’avérer nécessaire et sera donc décidée avec votre vétérinaire ou un vétérinaire comportementaliste. Ce qui permettra à votre compagnon d’apprendre de manière constructive avec des émotions stables.
« Bien être et confiance »
Julie Sanchez
Comportementaliste, coach canin & félin